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La commune de Pranles est située dans les Boutières. Elle s’étend sur une zone géographique comprise entre la rivière Auzène au nord, affluent de l’Eyrieux, et au sud le Mézayon, affluent de l’Ouvèze. Une troisième rivière prend sa source à l’est de la commune, le Boyon, qui traverse la commune avant de se jeter dans l’Eyrieux.
La commune garde une vocation agricole : élevages ovins, caprins, bovins et poulets.
Elle s’étend sur 2978 hectares. Elle culmine à 802 mètres au Serre de Piéroulet pour plonger à 260 mètres au Planchériol. A la veille de 1877, elle perdait 336 hectares annexés à la commune des Ollières (section du Bas Pranles) et avec eux 500 habitants, sur décision du Conseil Général, après en quête publique.
Pranles s’étend sur des formations du Trias pénétrées d’ouest en est par des formations volcaniques (volcan des Chirouses). On y trouve des grès de différentes natures et couleurs dont sont construites la plupart des maisons, et qui furent utilisés, de l’Antiquité au XIXème siècle pour la fabrication de meules individuelles puis à l’usage des moulins hydrauliques. Du calcaire affleure ici et là, qui approvisionnaient les fours à chaux jusqu’à la fin du XIXème siècle. Au Moyen Age on y exploitait le plomb argentifère et le cuivre, et au XIXème siècle la baryte.
Le texte le plus ancien mentionnant Pranles est le cartulaire de l’Abbaye de St Chaffre du Monastier (Hte Loire), en 953. Il fait état de biens lui appartenant « in vicaria pratelliensi in villa quae dicitur escolenco » et « seu ecclesia santi andeoli martyris in pago vivariensi » (« dans la viguerie (division administrative carolingienne)de Pranles , dans le domaine appelé Escoulenc, et son église dédiée à St Andéol, martyr du pays du Vivarais ». St Andéol et Escoulenc sont deux anciens hameaux de Pranles annexés par les Ollières.
Mais le peuplement de la commune est beaucoup plus ancien comme en témoignent les nombreuses traces d’occupation antique (rochers gravés, tombes anthropomorphes, nombreuses tegulae , traces de fours antiques..), et notamment le sanctuaire rupestre de Creysseilles et Pranles ( au-dessus de l’église de Creysseilles,) où sont disséminés des rochers gravés de signes schématiques et symboliques. Cet ensemble appartiendrait à une période comprise entre le Néolithique final et le Bronze ancien (4 500 à 1 800 avant notre ère).
L’église romane de Pranles, plus vieux bâtiment de la commune (entièrement restauré depuis 1999), date du 11ème- 12ème siècle, mais il est possible qu’elle ait été construite sur un édifice plus ancien.
A l’époque féodale, la paroisse de Pranles est partagé entre trois seigneuries : la seigneurie de Montagut, sur le versant de l’Eyrieux, la seigneurie de Durfort qui comprenait les terres autour du Boyon, et la seigneurie de Tournon les Privas, qui englobait les terres proches de Privas.
Les Estimes de 1464 et le compoids de 1640 (pour les évaluations fiscales) nous donnent une image incomplète de notre commune, mais suffisamment précise pour imaginer la vie des habitants, leur travail, leur niveau de vie ; et à travers les micro-toponymes recensés par les auteurs des évaluations fiscales, et dont beaucoup sont parvenus jusqu’à nous, se dessine une carte agricole dominée par la forêt, les pâtures ( Pranles signifie « les prés ») , les champs emblavés, les vergers et les jardins, et ici et là des moulins hydrauliques (dont le moulin de Mandy, heureusement restauré et ouvert à la visite) pour la fabrication de la farine ou le pressage des noix.
La Réforme traverse les Boutières et de nombreux habitants adhèrent au protestantisme. Les troubles encore visibles se lisent sur les murs de l’église qui fut partiellement détruite en 1583. Les conséquences de la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685 furent dévastatrices avec son cortège d’exactions et d’humiliations. En 1718, symbole du triomphe de la Contre Réforme, la cloche de l’église est installée dans l’édifice reconstruit ; et il faudra attendre la Révolution Française pour que les protestants recouvrent leur liberté de conscience. Le Musée de Vivarais protestant , installé dans la maison de la famille Durand au Bouschet de Pranles retrace cette longue et douloureuse histoire. Jusqu’au début du XXème siècle.
Pranles jouit d’une relative prospérité malgré les voies de communications intra-communales souvent difficiles, et comptera jusqu’à 1728 habitants à la veille de l’annexion du Bas Pranles.
L’exode rural, commencé bien avant la Grande Guerre, videra progressivement Pranles de ses paysans. Ce qui ne l’empêchera pas de conserver une vocation agricole forte et d’être aujourd’hui la commune la plus agricole du canton de Privas.
Après avoir compté moins de 300 habitants, Pranles en dénombre aujourd’hui 524, et veut croire en l’avenir avec une population qui se rajeunit.